On était vendredi, vendredi enfin la fin de la semaine, Becky n'en pouvait plus, elle était vraiment fatiguée de plus toute la semaine elle avait eu droit à des tonnes de devoirs, qu'est ce que les professeurs avaient en ce moment à donner autant de devoirs, peut-être qu'ils veulent la mort des élèves. Bref, Becky se leva un peu retard ce matin et d'ailleurs, elle n'arrivait plus à remettre la main sur le haut qu'elle souhaitait mettre, ce n'est pas grave elle allait en mettre un autre. Becky prit une douche très rapide, vu qu'il faisait froid dehors, elle enfila un slim de couleur foncé, une paire de botinnes blanches à talons ainsi qu'un top en satin. Elle prit son sac et sa veste, en effet elle n'avait pas pris de petit-déjeuner, car elle n'avait pas eu le temps. Becky arriva juste à temps, la sonnerie venait de retentir.
Une fois en cours, Becky s'endormait presque, d'ailleurs sans faire exprès je fis tomber mon stylo qui roula jusqu'aux pieds du professeur, mince. Il le ramassa et demande à qui s'était, elle leva la main et il lui rendit son stylo avec un regard presque méchant. Elle eut un léger soupire, elle regarda l'heure, il était bientôt l'heure d'aller manger, heureusement, car elle commençait vraiment à avoir faim. Lorsque la sonnerie retentit, elle se leva rapidement, rangea ses affaires et partit en direction de la cafétéria avec le sourire, au passage elle déposa des affaires dans mon casier, une fois à la cafétéria de l'université, elle se prit à manger, elle entra dans la salle où tous les élèves mangeaient, il y avait beaucoup de monde comme d'habitude. Elle tenait son plateau tout en marchant, elle cherchait une place désespérément, elle n'arrivait pas à voir où se trouvait les filles de sa confrérie, où pouvaient-elles être ? Ne faisant vraiment pas attention où elle marchait, elle glissa dans une petite flaque d'eau, oui surement un élève qui avait eu la malchance de faire tomber son verre d'eau. Bref, Becky était au sol, tout ce qu'elle venait de se servir était éparpillé, elle en avait même partout sur elle, beaucoup d'élèves l'avaient vu tomber et rigoler. La honte, c'était horrible, elle n'avait vraiment pas eu de chance aujourd'hui. Je n'osai vraiment pas me relever, de plus j'étais remplis de tâches.

Chris jouait avec ses couverts, face à son plat. Il n’avait pas très faim pour être honnête. Seule la perspective d’un weekend l’empêchait de s’effondrer. Le vendredi, c’était le jour du diable, le jour de trop. Une semaine de quatre jours aurait pourtant été amplement suffisante mais non, il y avait bien cinq jours de cours, cinq jours de supplice avant le weekend, synonyme de repos et festivité. Mais avant cela il restait une après midi, une longue et harassante après midi… Chris répondit à une remarque espiègle d’un de ses amis. Oui, il était célibataire depuis quelques temps mais si les amours d’un soir ne comptaient pas, ce n’était pas du jeu. C’était immoral, lui répondait-on. Question de point de vue… certes, ce n’était pas très chaste, mais qu’importe ? Il avait l’âge de s’amuser, pas de se marier. Lorsque le désir était réciproque, pourquoi se priver ? Il avala une bouchée. L’amour, la fidélité, tout ce tralala, il y croyait pourtant. Ca devait bien exister, mais il ne l’avait pas encore connu, voilà tout. Et il n’était pas pressé. Quand bien même il tomberait amoureux, serait-il seulement capable d’être fidèle ? Tant d’interrogations qu’il préférait mettre de côté, il n’en avait pas la moindre idée.

Le jeune Stewart porta son attention sur les membres de sa tablée. Il partageait sa pause au réfectoire avec ses frères Zhêta la plupart du temps. Cette place ne lui était pas étiquetée, il lui arrivait de manger avec certaines de ses connaissances, qu’importe le regard que lui portait alors la populace de l’école. Il vivait sans gêne, ni honte, cette école c’était sa maison, avec sa popularité il pouvait se permettre beaucoup de choses. Oui, une place parmi les Zhêtas offrait beaucoup d’avantage, c’est ainsi qu’il voyait son appartenance à sa fraternité. S’il avait rejoint les élèves les plus réputés de l’université, ce n’était pas sans raison. Beaucoup de regards étaient tournés vers leur table. C’était amusant de se sentir épier, dangereusement amusant. Chris tenait à ce que les regards soient portés sur lui mais se fichait pourtant de l’opinion qu’avaient les autres de lui. Douce controverse… Mais l’on ne pouvait pas être aimé de tous, c’était irréalisable, il ne faisait pas exception.

Quelques rires le tirèrent de sa léthargie. Ses pupilles rejoignirent celles des autres élèves et il détailla quelques instants la jeune femme au sol. Voilà une chose qui ne l’amusait pas. Quel plaisir y avait-il de se moquer d’une maladresse ? Ils étaient tous idiots, mais cela, il ne le dirait pas. Sincère certes, mais il y avait certaines choses qui devaient être tues, pour son bien. Il se leva. Seuls des imbéciles laisseraient une femme au sol, une jolie femme qui plus est. Thêta Upsilon Psi, il en mettrait sa main à couper.

- Rien de cassé ?

Vraiment, il avait en horreur ce comportement puéril. Il offrit un visage amicale à l’élève au sol, ses vêtements étaient bons pour une lessive, ce n’était vraiment pas de chance. Il tendit son bras vers elle.

- Prends ma main.