Summer avait passé une journée assez spéciale, elle avait tout d'abord suivi des cours plutôt ennuyeux , puis elle était allée manger au self, entourée de ses soeurs.D'habitude plutôt bosseuse, là elle n'avait vraiment pas pu se concentrer pendant les cours de Sciences et d'Histoire. En effet, cela faisait aujourd'hui un an que son histoire avec Justin était terminée. Elle se rappellait les bons moments qu'ils avaient passé, les belles paroles qu'il lui avait dites, leurs vacances passées ensemble.. Mais non, elle ne regrettait pas leur rupture, il était maintenant avec Beverly Jenckins , sa pire ennemie et cela ne risquait pas de changer. Elle ne pouvait plus le regarder en face depuis qu'elle l'avait surpris en train d'embrasser cette fille. Il avait pourtant plusieurs fois essayé de lui reparler en tant qu'ami, en s'excusant, mais Summer n'en démordait pas. Elle était encore maintenant persuadée qu'elle ne lui pardonnerait jamais. Mais parfois, elle se demandait à quoi cela servait de ne plus lui parler. Si elle aurait voulu faire du mal à son ennemie , elle aurait accepté ses excuses et aurait essayé de la rendre jalouse. Mais là non, elle avait beau détester Beverly, Justin ne méritait aucunement son pardon. Pendant ces deux cours, elle avait passé son stylo d'une main à l'autre, s'ennuyant profondément en repenssant à cette histoire. Puis elle était donc allée manger, elle avait apperçu Justin et Beverly ainsi que bon nombre de Thêta qui les écoutaient parler ,admiratives devant leur amour. Beverly ne s'était pas empêché de regarder Summer d'un air triomphant. Summer fronça les sourcils, sourit et fit non de la tête comme pour lui lancer un "Non , je te le laisse !" entre deux cuillères de yahourt aux fraises. Elle recommanca à discuter avec ses soeurs, ignorant à nouveau Beverly. Elle occupa le reste de sa journée à la sororité à discuter avec ses amies parce qu'elle n'avait plus cours. Néanmoins, elle avait un devoir de Sciences eco à terminer pour le lendemain et elle avait totalement oublié ce petit détail qui pourrait lui prendre du temps. Elle décida donc d'aller le faire à la Bibliothèque où elle serait tranquille pour se concentrer. Elle regarda sa montre, il était déjà cinq heure de l'après-midi, elle en avait facilement pour trois heures de reflexion avec ce devoir. Elle arriva à la Bibliothèque où comme elle s'y attendait était tranquille. Il y avait un jeune homme assit à une des tables qui avait l'air occupé à réviser un cours et de l'autre coté, une jeune femme dont elle avait entendu parler, c'était ce qu'on appellait "une Indépendante", elle n'appartenait à aucune confrérie. Summer se demandait bien pourquoi elle était totalement contre les fraternités. Mais, la pauvre, était souvent toute seule et rejetée par beaucoup de monde sur le campus. Summer décida de s'assoir en face d'elle. Ce qu'elle fit en lui disant :

-Salut, je peux m'assoir ici ?


Summer s'attendait à ce qu'elle lui réponde négativement en lui montrant les nombreuses tables encore vides de monde.

June se tenait sur le lit de sa chambre d'étudiante, allongée de tout son long, fixant le plafond d'un air absent. Elle avait passé une journée pourrie pour bien changer de d'habitude, il était seize heures, la journée n'était pas encore finit qu'elle avait déjà envie de se plonger sous sa couette pour y rester jusqu'au lendemain, sans penser à rien, sans penser à lui. Elle en avait marre de ce campus, y a des jours comme ça où le regret fait partit du quotidien. Alors bien sûr, elle ne quitterait jamais Yale à cause des autres mais c'était dure de se cantonner à une idée, à une promesse, celle de rester indépendante et donc de savoir d'avance qu'on aura pas beaucoup d'amis. " Plus de temps pour les études " qu'avait dit sa soeur, à ça oui, du temps pour les études, elle en avait à la pelle et plus que de raison d'ailleurs. Autumn était souvent occupée et bien qu'elles s'adorent, elles ne pouvaient être ensemble vingt quatre heures sur vingt quatre. Pas que ça l'aurait dérangé, quoi que, elle aimait bien son indépendance June quand même et elle préférait rester seule que mal accompagnée. La seule exception à tout cela, Alex Hudson... Il était si gentil avec elle qu'elle n'en revenait pas, bon au campus il évitait de lui parler quand les autres étaient là mais en dehors et quand ils étaient seuls, il adorait lui parler et elle adorait ça aussi. Pourtant, il était membre d'une confrérie mais ça ne changeait rien, il était si gentil...

Elle soupira avant de taper du pied sur le lit,* ça suffit le quart d'heure sentimental, faut se reprendre ma fille *. Se levant, les bras pendant le long de son corps et la bouche en cul de poule, elle se dirigea vers la salle de bain histoire de se recoiffer juste un peu pour aller à la bibliothèque, là au moins, elle arriverait probablement à se concentrer. Elle passa donc son peigne dans ses cheveux, passa un élastique pour se faire une queue de cheval, prit son sac au vol en sortant de la salle de bain, direction l'antre des livres. Elle dut traverser les couloirs déserts de l'école à cette heure-ci, les cours étaient finis pour certains qui étaient Dieu sait où à faire Dieu sait quoi et les autres étaient en classes. Elle passa donc discrètement en essayant de ne pas se faire percuter ou de rentrer dans quelqu'un comme avec ce crétin de Bynes. Un vrai olibrius celui-là, un imbécile de la pire espèce qui se croyait au dessus de tout le monde et trop bien pour tout. Elle ne le connaissait pas plus que ça mais ce qu'elle avait entrevue lui suffisait amplement, il n'était pas digne d'intérêt, bien au contraire.

D'un pas décidé, elle avança un peu plus vite pour être à la bibliothèque plus rapidement. Elle s'empressa de pénétra dans la grande pièce chauffée, car même dans les couloirs, il ne faisait pas toujours extrêmement chaud, surtout dans les ailes qui menaient à la bibliothèque. Elle poussa donc la porte et poussa un soupir de soulagement. Peu de monde...Super...Elle aurait une table pour elle seule, tranquille, personne ne viendrait se mettre avec d'abord parce que personne ne le lui demandait et finalement, deuxièmement, c'était surement mieux comme ça. Elle sortit son livre de littérature et commença à se plonger corps et âme dans l'écrit. Une histoire rocambolesque se passant lors de la Révolution Française, un ouvrage compliqué mais fort intéressant. Elle ne détachait les yeux des lignes et rangées de mots qui parsemaient les pages. Elle ne vit pas qu'on s'approchait de sa table. Elle ne put que sursauter quand elle entendit

-Salut, je peux m'assoir ici ?

Elle releva la tête vers la jeune demoiselle qui venait de lui demander le siège. Elle la reconnaissait, la chef des Mu Omicron Delta, une confrérie étudiante de filles, celle qui se rapprochait le plus de ce qu'elle aurait pu intégrer. Elle y réfléchit un instant. Pourquoi cette fille voulaient venir là quand on voyait le nombre élevé de tables encore vides? Mais bon, si ça pouvait lui faire plaisir

- Installe toi je t'en prie

Elle repartit alors dans son ouvrage, pas prête à aller jusqu'à faire la conversation.

La jeune femme l'autorisa à s'assoir en face d'elle sans en avoir l'air réjouie.Elle la dérangeait elle en était sure.Et si elle voulait être tranquille ? Et si finalement , elle était tellement anti-confrérie qu'elle détestait ceux qui appartenaient à une d'entre elles ? Elle hésita donc à s'assoir, se demandant si ce n'était pas une erreur vu que la jeune femme en face d'elle était déjà replongée dans son livre, ne lui prétant aucune attention. Summer s'assit tout de même en soupirant. Elle n'avait pas l'habitude qu'on l'ignore , normalement, on lui prétait toujours de l'attention. Si on appartenait à sa sororité, on l'aimait , si on appartenait à la confrérie Thêta on la détestait, mais dans tout les cas on faisait attention à elle, on lui adressait un mot gentil , ou des paroles agressives mais jamais un silence comme celui-ci. Summer eut envie de lui crier en agitant les bras "Eh oh ! Je suis là ! Je suis invisible ou quoi ?" Elle n'avait jamais ressenti ca auparavant et cela la perturbait assez que la jeune femme ait les yeux fixés sur son livre.Avec tout cela, Summer avait oublié de sortir ses affaires pour son devoir de sciences économiques. Elle l'avait déjà commencé la veille mais s'était vite arrêtée parce qu'elle n'y comprenait rien malgrés qu'elle avait suivis le cours avec attention. Elle sortit un stylo de sa trousse ainsi que l'énoncé du devoir. Elle devait faire plus d'une copie double et pour l'instant elle n'en était qu'à une feuille simple où elle avait essayé d'allonger les phrases au maximum pour remplir le plus d'espace possible. Elle jetta un coup d'oeil à June , toujours plongée dans son livre. Summer soupira et se remit au travail. Elle réfléchit pendant de longues minutes , gribouillant sur une feuille de brouillon. Elle y dessina rapidement un ourson qui tenait un espèce de bambou .. c'était plutôt un panda.. Elle commenca a lui colorier en noir les zones pour qu'il ressemble à un panda , mais elle était toujours préoccupée par son devoir. Elle faisait encore tourner son stylo dans sa main droite, c'était comme une sorte de tic quand elle n'arrivait pas à se concentrer et à réfléchir. Elle regretta de ne pas l'avoir fait entièrement la veille. Summer regarda le plafond, peint en blanc mais dont la peinture commençait à s'écailler. Elle jetta un autre coup d'oeil à June, celle-ci lisait encore et tournait les pages les unes après les autres à une vitesse folle. Mais comment faisait-elle pour être aussi concentrée ? Elle n'arrivait pas à comprendre, elle était assise en face d'elle mais l'ignorait totalement. Summer ne put donc s'empêcher de le lui faire remarquer en fronçant les sourcils:

- Bon euh j'te dérange je crois ?

Elle l'avait dit assez fort donc le jeune homme assis à une autre table se retourna, comme alerté, la documentaliste lui lança un : "Chuuut !" avec un regard agressif. Summer n'en pouvait plus de cette ambiance, elle voulait parler à quelqu'un mais en même temps elle devait absolument finir son devoir. Elle regretta assez vite ses paroles, c'est vrai que la jeune femme ne la connaissait pas , et puis peut-être qu'elle était réservée et que ca la mettait mal à l'aise qu'une chef de confrérie s'assois en face d'elle. Peut-être qu'elle s'était sentie obligé d'accepter. Summer se mordit la lèvre inferieure. Elle avait toujours ignoré cette fille, et là qu'est-ce qu'elle espérait en retour ?

June avait permis à la jeune demoiselle de la confrérie des étudiantes, enfin, à la chef des Mu Omicron Delta de venir s'assoir en face d'elle. De toute manière, refuser n'aura pas été poli sachant que la demoiselle aurait pu trouver place ailleurs, elle devait avoir un motif précis. June espérait seulement ne pas avoir à subir des railleries ou des moqueries de confréries aujourd'hui, elle n'en était pas d'humeur. Elle était une indépendante, oui, et fière de l'être mais ça ne servait à rien de se moquer d'elle ou de ne pas lui parler, elle n'était pas une espèce contagieuse. Elle se demandait donc ce qui pouvait pousser une fille comme Summer Bowen à venir lui demander le droit de s'installer avec elle, qu'allait-elle lui demander ? June n'avait pas envie de le savoir et l'idée de le demander d'elle même ne lui plu pas plus que ça, tant pis, si la chef des Mu Omicron Delta avait quelque chose à lui dire, qu'elle le fasse elle même et si elle n'avait rien à dire, tant mieux, elles travailleraient en silence.

Elle avait donc replonger aussitôt dans son ouvrage sur la Révolution Française; elle dévorait littéralement les pages de cet ouvrage qui aurait put en arrêter plus d'un. Les mots étaient dans un vocabulaire de ancien et la transcription en anglais n'était pas des plus satisfaisante, la version originale française devait être de bien meilleure qualité. Les expressions ici sans queue ni tête devaient paraitre simple et peut-être y avait t-il là les notes d'humour qui manquait clairement au tout. Enfin, les vraies notes d'humour parce que la mauvaise traduction rendait le tout risible et c'était bien cela qu'il leur fallait regarder dans la lecture de cet ouvrage pour le cours de littérature. Après tout, ne devait-on pas voir les plus grands chefs d'oeuvre comme les plus grands ouvrages largement ridiculiser par une traduction des plus douteuses. Elle tournait donc les pages à une vitesse assez impressionnante, complètement plongé dans le livre et dans le conflit français.

Cependant, au bout d'un certain temps, quelque chose la gêna dans sa lecture bien qu'elle essayait de ne pas y porter attention. Summer Bowen semblait la regarder comme si elle était face à un fantôme, qu'attendait-elle au juste ? Elle était venue, si elle avait quelque chose à dire qu'elle parle ! June continuait sa lecture tout en se demandant ce qui pouvait bien passer dans la tête de la jeune demoiselle en face d'elle. Elle était vexée qu'elle ne lui parle pas ? Curieuse de poser une question ? En colère peut-être ? Elle ne supportait pas d'être regarder de la sorte. Et elle ne put que sursauter quand Summer lança à haute voix ce qui eut pour conséquence d'alerter la bibliothécaire.

- Bon euh j'te dérange je crois ?

June leva donc la tête et lança d'une voix neutre

- Non, pas spécialement, seulement je suis venue ici pour travailler. Mais si tu as quelque chose à dire, dis le, je t'écoute.

Qu'elle parle et qu'on en finisse à la fin, elle avait pas forcément que ça à faire, enfin si, elle avait pas d'autre chose à faire mais enfin, voilà quoi...

Après avoir regardé le plafond plusieurs fois, après avoir fait gigoter son stylo entre ses mains au moins une soixantaine de fois , après avoir jetté des coups d'oeil à la jeune femme sans confrérie qui était en face d'elle, Summer se décida donc à lui demander si elle la dérangeait vu le peu d'interêt qu'elle lui portait. Summer n'avait vraiment pas l'habitude qu'on l'ignore de cette façon. Elle n'était pas une Thêta qui pensait que le monde tournait autour d'elle comme une certaine Beverly Jenkins, mais elle aimait qu'on lui porte un minimum d'attention. La jeune indépendante sembla mal réagir , mais en même temps comment bien réagir quand quelqu'un comme Summer vous pose une question pareille. Elle lui dit exactement :

- Non, pas spécialement, seulement je suis venue ici pour travailler. Mais si tu as quelque chose à dire, dis le, je t'écoute.

Elle avait l'air d'avoir raison, cela agaçait Summer d'une façon inimaginable. Elle n'avait rien de spécial à lui dire, mais elle aurait juste voulu aider cette jeune femme seule contre toutes les confréries. D'ailleurs, elle aurait pu en jouer sa réputation. Mais Summer qui détestait être seule pensait ne pas être la seule dans ce cas et peut-être que June, elle aussi n'aimait pas être seule mais n'avait aucun moyen d'y remédier sans entrer dans une confrérie. Summer, s'identifiant à June lui répondit après quelques secondes de reflexion :

-Je me demandais juste pourquoi tu étais si obstinée à refuser toute sorte de sororité alors que cela te permettrait peut-être de ne plus être seule à longueur de temps .. Je sais que tu as une amie, mais elle ne peut pas être tout le temps avec toi.. je ne te comprend vraiment pas. C'est plutôt amusant pourtant les confréries et sororités, cela te permet de faire des connaissances et de garder contact avec elles pendant des années.. Je ne vois vraiment pas ce qui peut pousser une personne à refuser quelque chose qui pourtant ne peut être que positif !

Summer s'était lançée sur un terrain glissant. Elle savait que la jeune indépendante refusait tout sorte de confréries mais Summer s'était toujours demandée "Pourquoi ?!!" lorsqu'elle la voyait seule au milieu du self en recherche d'une place. Cela aurait été tellement plus facile si elle aurait intégré un groupe. Elle aurait eu une place réservé à la table de ses amis, elle n'aurait jamais eu à être seule, elle aurait toujours eu quelqu'un pour l'épauler.Oui, Summer s'était toujours posé toutes ces questions , elle ne comprenait vraiment pas pourquoi quelqu'un s'obstinait à rejetter quelque chose de pourtant très positif. La jeune femme reprit son stylo dans ses mains, jettant un coup d'oeil à la bibliothèquaire. Celle-ci était occupée à classer des livres et semblait ne pas avoir été dérangée par l'argumentation de Summer. Summer pensait à son devoir de sciences eco, à cette allure là, elle ne le terminerait qu'à l'aube et y réfléchirait toute la nuit, mais elle devait éclaircir certains points avec June Matthews.

June devait-elle vraiment quitter les combattants de l'ancienne France pour retourner à son époque et écouter une midinette de confrérie venir lui demander des trucs. A quoi cela servait au juste ? Une sonorité ? En France, le pays qui la passionnait, il n'y en avait pas, chacun était libre et c'était tellement plus simple, on était amis avec qui ont voulait et puis cela s'arrêtait là, aucune obligation de faire partie d'un espèce de gang pour fils à papa où pour petites intellos en mal d'amitié. Elle aimait son indépendance et dommage qu'elle n'arrivait à persuader personne de ça. C'était dure de tenir bon, de respecter un engagement mais elle savait, elle, que c'était un engament fort, un vrai qui lui valait d'être comme elle était aujourd'hui. Alors bien sûr, si elle avait été d'une confrérie ce crétin de Bynes n'aurait peut-être pas été aussi cruel et Alex aurait peut-être été...Différent ? Enfin, différent devant les autres seulement...Elle soupira en pensant à tout ça, le nez relever de son livre en attendant que la jolie demoiselle face à elle se décide enfin à lui dire ce qui semblait lui demander l'intégrale concentration de toute sa substance cérébrale. Enfin, un son sortit de la bouche de la jeune femme

-Je me demandais juste pourquoi tu étais si obstinée à refuser toute sorte de sororité alors que cela te permettrait peut-être de ne plus être seule à longueur de temps .. Je sais que tu as une amie, mais elle ne peut pas être tout le temps avec toi.. je ne te comprend vraiment pas. C'est plutôt amusant pourtant les confréries et sororités, cela te permet de faire des connaissances et de garder contact avec elles pendant des années.. Je ne vois vraiment pas ce qui peut pousser une personne à refuser quelque chose qui pourtant ne peut être que positif !

June en avait le souffle coupé ! C'était quoi ce flot de paroles sur les sonorités, et bien quoi, elle gagnerait un vélo si June acceptait de s'enrôler dans une confrérie ? Et de toute manière, les admissions aux confréries étaient déjà terminé sauf sessions exceptionnelles et fort rares alors voilà. Mais de toute manière, elle n'en voulait pas alors pourquoi la regarder comme si elle était un monstre, comme si tout le monde avait dit " gauche " et qu'elle, pour faire l'intéressante avait hurler " droite ". Autumn la comprenait au moins. Elle soupira une nouvelle, cherchant vraiment ce qu'elle allait pouvoir répondre à ça. Bon aller, si elle lui disait la vérité, elle la laisserait en paix ?

- Ecoute, je ne suis pas dans une sonorité parce que c'est mon choix, ma conviction. Nous nous sommes fais une promesse ma soeur et moi, celle de ne pas intégrer une confrérie. Elle n'a pas pu aller à l'université mais moi je tiendrais mon engagement envers elle, même si ce n'est pas simple et pas agréable tous les jours.

Sa réponse lui allait-elle ? De toute manière, elle devrait s'en contenter car June n'avait pas grand chose à dire de plus sur le sujet, sauf si la jeune fille voulait explorer un peu plus la chose. Soudain, une idée germa dans la tête de June, ou du moins une question. Elle lança alors aussi doucement que possible mais assez fort pour que Summer Bowen l'entende sans difficulté

- Dit moi, ça t'apporte quoi au juste ? Je veux dire, en France et dans bien d'autres pays, il n'existe pas de confréries et les gens vivent très bien sans, à quoi bon classer les gens comme du bétails pour en exclure les moutons noires et les brebis galeuses. C'est une forme de discrimination et je me dois de ne pas y adhérer aussi par principe. Peux-tu me prouver que ce n'est pas une manière de classer les gens en groupe pour mieux les cerner et les rendre dociles comme des agneaux ?

Oui, elle était dure et surement pleine d'amertume mais au moins, elle allait poser les chose à plat une bonne fois pour toute.

La jeune femme en face d'elle avait l'air de monter sur ses grands chevaux. Summer ne l'avait jamais regardé bizarrement, au contraire si elle était en train de lui parler c'était uniquement pour essayer de l'aider, pas pour l'enfoncer comme elle semblait le croire. Elle lui expliqua qu'elle avait un engagement avec sa soeur pour ne pas entrer dans une confrérie et que sa soeur n'avait pas pu aller à l'université.Elle avait l'air de s'énerver alors que Summer la poussait juste à dialoguer à propos d'un sujet sensible apparement.Elle lui expliqua aussi qu'elle pensait que c'était une manière de classer les gens et d'exclure certaines personnes.Summer n'était pas du tout d'accord avec sa vision des choses. Personne n'obligait les gens à intégrer une confrérie, personne ne les classait par mentalités, les étudiants choisissaient par eux mêmes selon leurs intérêts. C'était pour elle un peu comme des ateliers, en plus convivial. Certains adoraient s'occuper de leur petite personne, d'autres préféraient s'entraider. Et puis, cela mettait un peu de piment à l'université, qui selon elle, serait bien vide sans cela. Elle répondit de suite à June :

-Pour moi les confréries sont un moyen de décompresser avec des gens qui ont les mêmes intérêts que toi , avec des gens sur lesquels tu sais que tu peux compter. Après c'est ton choix, c'était une simple question , après si tu le prends comme ca, qu'est-ce que tu veux que je te dise ?

Summer comprenait ses engagements, même si elle n'était pas forcément du même point de vue.June ajouta ensuite :

- Dit moi, ça t'apporte quoi au juste ? Je veux dire, en France et dans bien d'autres pays, il n'existe pas de confréries et les gens vivent très bien sans, à quoi bon classer les gens comme du bétails pour en exclure les moutons noires et les brebis galeuses. C'est une forme de discrimination et je me dois de ne pas y adhérer aussi par principe. Peux-tu me prouver que ce n'est pas une manière de classer les gens en groupe pour mieux les cerner et les rendre dociles comme des agneaux ?

D'accord que ca soit son choix , c'est bien , elle fait ce qu'elle veut, mais qu'elle critique le système grec.. Ah surement pas! Summer n'allait pas la laisser dire des choses qui n'avaient aucun interêt. Elle respectait sa non appartenance à une confrérie , mais alors , qu'elle respecte les autres qui eux, avaient décidé d'en intégrer une. Si elle voulait tellement qu'on la respecte avec ses idées, pourquoi ne commencait-elle pas par respecter celles des autres ?

-Je suis venue là pour essayer de t'aider, pour essayer de trouver un remède à ta solitude et aux moqueries que tu endures. Après si tu es contre l'aide de quelqu'un , tanpis, restes comme ca, isolée des autres. Mais après ne vient pas te plaindre que tout le monde se moque de toi et que tu n'as pas d'amis. Je te tends une perche en essayant de faire la conversation avec toi et tu argumentes en contre faveur des confréries. Je comprend tes idées, je comprend que tu n'adhère pas à ce système, mais au moins, si tu veux qu'on respecte tes idées, respectent celles des autres..

Le débat s'annoncait salé, mais les deux jeunes femmes avaient toutes les deux leur point de vue.